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Mariages éternels

L’une des plus importantes questions que l’ont est amené à souhaiter éclaircir quand on s’interroge sur le mariage plural, est celle qui concerne l’exaltation.

Ce terme désigne pour les Saints des Derniers jours, un état supérieur qu’on est supposé atteindre après la résurrection. On considère donc que l’homme a été jugé et qu’il commence une nouvelle vie dans un état différent de la créature mortelle. On enseigne souvent que l’esprit a remplacé le sang et que l’être proprement transfiguré ne peut plus être atteint par la corruption, la maladie, et aussi le doute !


Bien des religions, et parmi elles certaines qui ne sont pas spécifiquement chrétiennes, enseignent que la résurrection nous coupe des sentiments humains et nous condamne à vivre seul éternellement. La doctrine « mormone » est l’une des rares à espérer en une perpétuation « exaltée » de la condition humaine.

D’ailleurs dans les ordonnances de mariage, on entend souvent la phrase qui unit les époux jusqu’à ce que la mort les sépare, tandis que chez les Mormons, dans le Temple, l’autorité ecclésiastique marie l’homme et la femme pour le temps et l’éternité.


Le sujet de la vie après la mort revêt d’innombrables interprétations et l’approche mormone est déroutante pour tous ceux qui ne peuvent imaginer une perpétuation de la vie de famille et un accroissement des enfants spirituels.

Les détails de la vie exaltée tels que nous les percevons dans l’évangile restauré sont finalement accessibles aux investigateurs, à tous ceux qui souhaitent découvrir ou approfondir la Foi révélée, nous ne l’exposerons pas ici.


Notre approche est donc limitée à la compréhension du fonctionnement des unions plurales. Les Mormons Fondamentalistes ont toujours intégré les premiers enseignements qui ont débouché sur la polygamie et continuent à penser que les épouses plurielles unies aux détenteurs de la prêtrise, leurs seront conservées après la résurrection. Tandis que les Mormons majoritaires (Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours) sont tiraillés entre des enseignements clairs encore présents dans les écritures (Doctrine & Alliances 132) et l’interdiction qui a dû être imposée au peuple de rejeter la polygamie, contraints et forcés par les lois des pays occidentaux.


Dans le discours officiel, ils montrent une certaine philosophie, estimant que le moment viendra où les choses seront plus claires et où toutes les ordonnances sacrées pourront être à nouveau mises en œuvre, considérant que les voies du Seigneur sont parfois impénétrables ! Tout en montrant une grande fermeté envers tous ceux qui seraient tentés de suivre le véritable évangile rétabli.

Finalement les Mormons Fondamentalistes Indépendants sont réellement plus sages, en exprimant leur croyance avec force et clarté, tout en en acceptant de suivre les lois des hommes.


Officiellement, les enseignements de l’Église majoritaire ne s’étendent plus sur les aspects complexes de l’exaltation, qui posent la question de la pluralité des épouses dans le monde exalté, préférant penser que Dieu pourrait bien éclaircir ce point plus tard. Pourtant, je me souviens avec netteté des enseignements que j’ai entendus jeune homme sur ce sujet et qui du bout des lèvres aujourd’hui, sont livrés dans les textes réservés, destinés à ceux qui malgré tout veulent comprendre. Je l’ai dit à plusieurs reprises, ces enseignements plus détaillés et exposés grâce à la nouvelle accessibilité des archives de l’Église, ne sont pas inclus dans les manuels, mais uniquement dans les documents plus confidentiels, quoique publics, souvent disponibles sur Internet… mais avec l’aval de l’Église.


Ainsi donc, en reprenant l’un de ces documents dont le lien est fourni en fin de texte, on accède à des éclaircissements bienvenus :


Extraits de « Le mariage plural à Kirtland et Nauvoo » publié dans les « Essais sur des sujets de l’Évangile » de la rubrique « Histoire de l’Église » de l’Application Internet « Bibliothèque de l’Évangile » :


« Mariage plural et mariage éternel


La révélation qui enseignait le mariage plural faisait partie d’une révélation plus large donnée à Joseph Smith, disant que le mariage pouvait perdurer au-delà de la mort et que le mariage éternel était essentiel pour hériter de la plénitude que Dieu désire pour ses enfants. Dès 1840, Joseph Smith enseigna en privé à Parley P. Pratt, un apôtre, que « l’ordre céleste » permettait à Parley et à sa femme d’être ensemble « pour le temps et pour toute l’éternité ». Il enseigna aussi que les hommes qui, comme Parley, s’étaient remariés après la mort de leur première femme, pouvaient être mariés (ou scellés) à leur femme pour l’éternité, à certaines conditions.


Le scellement du mari et de la femme pour l’éternité fut rendu possible par le rétablissement des clés et des ordonnances de la prêtrise. Le 3 avril 1836, Élie, le prophète de l’Ancien Testament, apparut à Joseph Smith et à Oliver Cowdery dans le temple de Kirtland et rétablit les clés de la prêtrise nécessaires pour accomplir des ordonnances pour les vivants et pour les morts, entre autres le scellement des membres de la famille entre eux. Les mariages célébrés par l’autorité de la prêtrise pouvaient lier ensemble les êtres chers pour l’éternité, à condition qu’ils mènent une vie juste ; les mariages célébrés sans cette autorité prendraient fin à la mort.


Le mariage accompli par l’autorité de la prêtrise signifiait que la procréation d’enfants et la perpétuation de la famille se poursuivraient dans les éternités. La révélation de Joseph Smith sur le mariage déclarait que la « continuation des générations pour toujours et à jamais » aidait à l’accomplissement des desseins de Dieu pour ses enfants. Cette promesse était faite à tous les couples qui étaient mariés par l’autorité de la prêtrise et qui étaient fidèles à leurs alliances.

….

Le premier mariage plural célébré à Nauvoo le fut entre Louisa Beaman et Joseph Smith en avril 1841. Joseph épousa beaucoup d’autres femmes et autorisa d’autres saints des derniers jours à pratiquer le mariage plural. La pratique se répandit lentement au début. En juin 1844, à la mort de Joseph, environ vingt-neuf hommes et cinquante femmes avaient contracté le mariage plural, en plus de Joseph et de ses femmes. Quand les saints entrèrent dans la vallée du lac Salé, en 1847, au moins 196 hommes et 521 femmes avaient contracté le mariage plural. Les participants à ces premiers mariages pluraux s’engageaient à les garder secrets, bien que s’attendant à ce qu’un jour la pratique soit reconnue publiquement.


…. Conformément aux enseignements de Joseph Smith, l’Église permet à un homme dont la femme est décédée d’être scellé avec une autre femme quand il se remarie. De plus, les membres peuvent accomplir des ordonnances en faveur d’hommes et de femmes décédés qui se sont mariés plus d’une fois sur la terre, les scellant ainsi à tous les conjoints à qui ils ont été légalement mariés…. »


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