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Théocratie, ou gouvernement de Dieu

Il existe depuis que les hommes ont ressenti le besoin d’une organisation, une infinité de systèmes, dont certains sont philosophiques et d’autres liés à la cité (polis, en grec) et, considérés de manière générale comme « politiques » (cadre général d’une société structurée et équilibrée).


La plupart de ces systèmes reposent sur la reconnaissance d’une élite, de « notables » ou de « sages ». Platon a introduit la notion de « Philosophe Roi » (« Sans lois, l’homme est le pire des fauves », Les lois IX).


La Philosophie propose des schémas, des orientations ou même des théories, fondées sur une certaine compréhension du monde. Elle reconnaît la prédominance de la Civilisation guidée par la sagesse et la connaissance. La politique introduit une notion d’Economie et bien avant de se scinder en « courants de pensée », s’est basée originellement sur la Monarchie ou la République (Cités-Etats de Mésopotamie, trois siècles avant Jésus-Christ ).


On connaît l’influence des Grecs et des Romains sur la structuration de cadres ordonnés. La religion a toujours conservé une part d’influence, mais avec l’évolution des sociétés tournées de plus en plus vers l’autodétermination et la laïcité, la politique est devenue une affaire de pure gestion de l’Etat, s’inspirant cependant de règles divines (tu ne tueras pas ! ), élaborant son propre système d’enseignement, de jugement, de répression et même de réhabilitation.


Il est impossible aujourd’hui d’envisager une société humaine sans lois, sans cadre, sans structures, du moins quand elle concerne de grandes populations vivant dans un environnement complexe.

Ainsi, sans les énumérer toutes, les politiques proposées aux hommes ont suivi des chemins très divers, influencées par les besoins, les envies, les ressources disponibles, et aussi la griserie du pouvoir et de la richesse.


On pourrait simplifier ces courants en citant le Libéralisme, le Socialisme, et le Fascisme. Mais si tous ne se réclament pas de la Démocratie, il devient de plus en plus difficile, même si Edgard Morin considérait que « la démocratie est en profondeur, l’organisation de la diversité » ; de regarder celle-ci comme la meilleure alternative ! C’est Churchill qui a dit : « la démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres ».


Pour ma part, je constate comme Platon, que « dans un régime démocratique, celui qui gouverne n’est pas le meilleur, mais le plus populaire ! ».

Tous ont le droit de proposer « la meilleure gestion de l’Etat », mais rien n’indique qu’ils en ont la capacité. Se présentent ceux qui souhaitent gouverner, mais rarement ceux qui en ont les capacités, car enfermés dans une structure rigide, ils n’auront guère le loisir d’exprimer leur véritable sens de la communauté et du service ; à finalement morceler davantage encore le mouvement d’origine et créant de nouvelles « chapelles ». La politique ne sera rien d’autre que la gestion d’intérêts contradictoires, mère de la violence !


Les écoles nous enseignent les règles du pouvoir et les lois afin de nous rendre aptes à nous déplacer dans les méandres de l’organisation de la société, mais en oubliant la sagesse et la spiritualité, elles ont finalement déshumanisé la fonction.

Ne devrait-on pas plutôt envisager le service plutôt que la direction ? Tous deux sont noyés dans le concept de gestion et chacun semble s’en accommoder.


Il existe une autre forme de « gestion de la cité et des hommes ». Une forme guidée par la sagesse, par le respect de la progression et de la compréhension, par la connaissance et le désir ultime de justice.

Un auteur espagnol, Ramon Alcoberro i Perricay a annoncé : « Le pouvoir authentique est celui de la raison, de la connaissance et de la vérité ».

La démocratie de Périclès qui était un régime d’opinion publique, ne faisait déjà aucun cas de l’âme et de la connaissance. La société laïque après s’en être inspirée, ne prête plus aucune attention aux lois de Dieu.


Socrate disait : « Je sais seulement que je ne sais rien ». Ceci est un paradoxe éducatif qui nous permet de prendre conscience que notre ignorance est la première étape de l’apprentissage.

Humilité, inspiration, connaissance, vérité sont les piliers d’une ascension vers la justice !


Dieu le sait très bien, lui qui nous a créé, il nous guide vers le chemin qu’il a du emprunter et qui reste universel. Nous pauvres humains, ne le savons pas… ou ne le savons plus, car nous ne sommes pas dieu !

Lorsque notre pensée a suffisamment avancé (et Platon défendait ce principe d’un gouvernement par les moins jeunes, les plus expérimentés, les plus sages), nous sommes dans un chemin de justice.


Dieu a créé il y a déjà fort longtemps son gouvernement idéal pour ses enfants : la prêtrise, ou le pouvoir d’agir en son nom en justice, en équité et en connaissance.

C’est le divin qui gère tous le reste : des affaires cléricales aux affaires séculières, rendant le monde à l’harmonie. Le meilleur gouvernement est ainsi celui de la théocratie, ou gouvernement de Dieu.


Frère Germain.

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