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Synergies entre l’Église de Jésus-Christ (LDS) et l’Église Catholique (Romaine)

Des échanges fraternels et profonds ont été entrepris depuis de nombreuses années, mais le début du XXIème siècle a montré, sinon des rapprochements, du moins des signes chez les responsables cléricaux, visant à reconnaître l’autre mouvement.


L’Œcuménisme en général n’est pas destiné à lisser totalement les convictions de toutes les églises qui acceptent de travailler ensemble, mais l’esprit du christianisme tisse des liens profonds animés par des croyances de base fondamentales.

Ainsi toutes les actions menées par les différents mouvements religieux qui se réclament de Jésus-Christ, sont particulièrement efficaces dans les domaines de la coopération touchant l’éducation, la famille et l’aide aux plus démunis. Tous les chrétiens sont animés par le même principe de « charité ».


Les crédos, l’histoire, la liturgie, le dogme, les espérances sont parfois nettement divergents et rares sont les expériences de rapprochements théologiques. L’interprétation des évènements, des écrits ou même des thèses seraient plutôt l’objet de batailles, telles qu’on a pu les voir à différents moments de l’aventure chrétienne. Il est louable de découvrir l’abandon du climat sectaire dans la posture moderne des pionniers de cet œcuménisme dès la fin du XIXème siècle :


Germain V de Constantinople pour les Orthodoxes, le prêtre Catholique Yves Congar, le Pasteur Réformé Willem Visser ‘t Hofft, l’Evêque Anglican Charles Brent, l’Archevêque Luthérien Nathan Söderblom et le laïc John Mott.


D’ailleurs l’objectif était clairement énoncé : « L'objet du mouvement œcuménique contemporain est de s'attacher à la résolution des différences doctrinales historiques qui sont à l'origine des divisions séculaires entre les églises orthodoxes, catholiques, anglicanes et celles issues de la Réforme ». Ce qui peut laisser supposer que tous les acteurs de cette entreprise pourraient parvenir à une communauté de vues !


Le Conseil Œcuménique des Églises est créé dès 1948. L’Organisation pose rapidement les bases de l’échange fondés sur les Évangiles : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé » (Jean 17 :21).


Rien ne s’est fait sans de lourdes discussions et certaines dissensions, mais progressivement la coopération s’est renforcée dans tous les domaines annexes aux points théologiques, Le Concile Vatican II invitant déjà sous Jean Paul II, des observateurs non-catholiques et créant un Secrétariat pour l’Unité des Chrétiens.


Les visites des plus hauts responsables cléricaux sont devenues depuis courants, dans les communautés de leurs confrères. Des accords précis ont été signés entre les Mouvements. Des discussions profondes sont cependant intervenues sur les responsabilités territoriales, l’infaillibilité annoncée de certains hauts dirigeants, et évidemment de manière générale, les différences doctrinales.

Le plus grand bénéfice de cet effort de plus d’un siècle demeurant toutefois, l’instauration d’un « dialogue ».


Dans le cadre des échanges entre l’Église de Jésus-Christ et l’Église Catholique, on peut noter un grand nombre d’actes de fraternité :


Dès 2009, l’Evêque Catholique américain John C. Wester a honoré un Apôtre de l’Eglise de Jésus-Christ, estimant son empressement à « travailler avec l’Eglise Catholique pour prendre en compte les plus démunis ».


En 2010, le Cardinal Catholique George (Oblat de Marie Immaculée) a rencontré les dirigeants de l’Église de Jésus-Christ dans une Université Américaine, reconnaissant la « liberté religieuse ». D’autres rencontres Universitaires ont pu accueillir l’Archevêque de Philadelphie, Charles J. Chaput, en 2015, estimant qu’il était nécessaire de développer des terrains d’entente chaque fois que cela est possible !


En 2014, au Sommet du mariage à Rome, a eu lieu une rencontre entre le Pape et une haute Autorité de l’Église de Jésus-Christ, tandis qu’un an plus tôt était décerné le Prix de l’œuvre humanitaire aux « Services Communautaires Catholiques » par l’Église de Jésus-Christ.


En 2015, c’est à son tour la Fédération des Associations Familiales Catholiques d’Europe (FAFCE) qui recevait le Prix Européen des Valeurs familiales à Bruxelles, des mains des dirigeants de l’Église de Jésus Christ.


Le travail en commun ou sur les mêmes lieux de misère humaine, a vu continuellement s’ouvrir la collaboration des deux églises pour apporter de l’aide, des biens de consommations, du soutien sous toutes ses formes.


Personnellement, j’ai eu le bonheur de rencontrer dès les années 1980, l’Archevêque de Marseille, aujourd’hui devenu Cardinal, le troisième plus important personnage de la direction de l’Église Catholique, avec une grande responsabilité dans la Curie de Rome : Monseigneur Roger Etchegaray.


Il a entretenu avec l’Église de Jésus Christ, des rapports toujours fraternels, visitant plusieurs de ses communautés et conservant l’amitié fidèle de l’un des présidents de Pieu de l’Église de Jésus-Christ dans la région Bordelaise, lui-même étant d’origine Basque.


Nous avons à ce titre, encore aujourd’hui, la prérogative d’échanger très directement avec lui des signes de très grande intelligence, confirmant ainsi après de nombreuses collaborations, les synergies qui enrichissent le débat chrétien et finalement fraternel.


Frère Germain

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