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L’Homosexualité à la lumière de la Foi

Examinons les données globales :

En France métropolitaine, …est homosexuelle :


· 10% de la population Parisienne

(A Paris, dans le micro-milieu des bac+5, entre 40 et 50 ans, on trouve entre 10 à 15% d’homosexuels)


· et 4 à 5% des habitants pour le reste du territoire


Cependant :


Dans notre pays, l’étude de l’Inserm [1] de l’Ined [2] et de l’ANRS [3] Enquête sur la sexualité en France qui date de 2006 a montré que 4,1% des hommes et 4% des femmes de 18 à 69 ans avaient eu des pratiques homosexuelles. Mais si l’on interroge les Français sur leur vie sexuelle récente, seulement 1% des femmes et 1,6% des hommes déclarent avoir eu une relation sexuelle avec une personne de même sexe dans les 12 mois précédent l’enquête.


Une proportion sensiblement égale à ce qu’on trouve en Amérique du Nord. Au Canada, les statistiques les plus récentes font état de 1% de la population adulte qui serait homosexuelle. Aux États-Unis : 1,51% de la population américaine serait gay, lesbienne ou bisexuelle selon les estimations officielles acceptées par la plupart des associations américaines. Pour le Williams Institute de l’Université de Californie (un think-tank sur l’orientation sexuelle), le nombre total de personnes LGBT [4] aux États-Unis serait de 8,8 millions de personnes.


Sources :


L’enquête Contexte de la sexualité en France datant de 2007, menée auprès de 12 364 personnes fait référence, tant par sa méthode que par ses auteurs : Nathalie Bajos (Inserm), Michel Bozon (Ined) et plusieurs autres chercheurs de l’ORS [5]


Dans le détail, en France :


· 4,0% des femmes et 4,1% des hommes de 18 à 69 ans déclarent avoir déjà eu des pratiques sexuelles avec un partenaire du même sexe.

· Parmi les personnes qui rapportent avoir déjà eu des pratiques homosexuelles, 13,4% des femmes et 12,4% des hommes ne rapportent de telles expériences qu’avant l’âge de 18 ans.

· Seuls 0,3% des femmes et des hommes n’ont eu au cours de leur vie, des pratiques sexuelles qu’avec des personnes du même sexe.

· 6,2% des femmes et 3,4% des hommes déclarent avoir ressenti de l’attirance pour une personne de même sexe

· 1% des femmes et 1,6% des hommes ont eu une relation sexuelle avec une personne du même sexe au cours des douze derniers mois.

· 0,5% des femmes et 1,1% des hommes se définissent ouvertement comme homosexuels

· 0,8% des femmes et 1,1% des hommes se disent bisexuels.


Combien y-a-t-il de couples de même sexe ?


Pour l'Insee, un couple se définit par deux personnes vivant sous le même toit. D'après le recensement de 1999, « 0,3 % des couples sont constitués de deux personnes de même sexe déclarant une vie en couple, à quoi s'ajoutent 0,6 % d’amis de même sexe qui ne se disent pas explicitement en couple mais en constituent vraisemblablement un », selon Wilfried Rault, de l'Ined (La difficile mesure de l'homoparentalité - Publications de l'Ined, juin 2009), qui n'a pas exploité de données plus récentes.


« Les couples co-résidents de même sexe avoisineraient 1 % du nombre total des couples, chiffre analogue à celui des pays voisins », poursuit l'Institut national des études démographiques. Selon l'Insee, la France compte environ 15 millions de couples. Le nombre de couples de même sexe avoisinerait donc les 150 000.


Combien y-a-t-il d’enfants élevés par des couples homosexuels ?


« En posant qu'un couple de même sexe sur dix vit avec des enfants et que ces couples ont en moyenne deux enfants (à l'instar des couples de sexe différent), on aboutit en 2005 à une estimation situant le nombre d'enfants résidant avec un couple de même sexe dans une fourchette de 24 000 à 40 000, la grande majorité vivant avec un couple de femmes », dit encore l'Ined.


Problème :


Ni les couples non cohabitant ni les enfants vivant ailleurs ne sont comptés. Or certains enfants peuvent vivre, dans le cadre d'une garde alternée, avec un couple de même sexe et avec un couple hétérosexuel. Les associations homosexuelles, quant à elles, parlent de 200 à 300 000 enfants concernés.


Analyse :


Constatant que l'homoparentalité « reste difficile à quantifier, faute d'instruments adaptés », l'Ined et l'Insee ont décidé en 2009 de mettre au point des questions spécifiques (sexe du 'conjoint' ou 'ami', informations sur leurs enfants respectifs, existence de couples non co-habitants, usage de plusieurs logements entre lesquels circulent les enfants), qui ont commencé à être posées dans le cadre du recensement de 2011. Les premiers résultats ont été disponibles début 2013.


Il y a beaucoup d’études modernes qui tentent de comprendre les causes diverses de l’homosexualité : Une question de gènes, une modification chimique lors de la gestation, une orientation qui survient dans la toute petite enfance pour des causes sociologiques ou comportementales [6], purement sociales ou même religieuses. Freud la considérait comme une véritable maladie et la traitait parfois de « vice », expression naturellement rejetée par les homosexuels à laquelle nous préfèrerons donc le mot « anomalie » ; mais quel est la proportion d’homosexuels qui dans la pratique, le font par attirance naturelle (quelles qu’en soient les causes), et ceux qui le pratiquent uniquement par plaisir de l’anormalité ?


On est rapidement tenté (à tort) de considérer que « l’anormalité » aurait pris le dessus quand on considère le nombre de « pratiquants » par rapport aux époques antérieures (le fameux « Rapport Kinsey » estimait la population mondiale homosexuelle à moins de 1% dans les années 1940). Cependant, la dépénalisation récente d’une part et l’abandon de l’explication « maladie » ont véritablement permis une plus grande « liberté » de se comporter selon ses tendances ; augmentant de fait la population possible homosexuelle. Il est certain que la Presse a contribué à rendre le phénomène plus connu et probablement mieux accepté, même si une opposition violente se manifeste régulièrement de la part d’activistes opposés pour tout un ensemble de raisons. Mais la libéralisation des mœurs qui a conduit à une plus grande liberté sexuelle, est probablement l’un des facteurs de développement à considérer. Certains observateurs avancent la notion selon laquelle, le nombre de pratiquants n’aurait pas significativement évolué, pour la raison que « cachés » dans les époques antérieures, ils ne seraient jamais apparus dans les chiffres.


Observation :


Il n’existe pourtant aujourd’hui aucune étude permettant de chiffrer les populations homosexuelles par orientation et celles le pratiquant par simple recherche du plaisir, mais le phénomène existe réellement dans certains milieux, notamment chez les personnes qu’on appellera injustement « désœuvrées » en raison du fait qu’on les compte davantage dans les rangs de gens plutôt fortunés et qui l’ont expérimenté dans le sens d’une « prise de risque », prêtes, comme pour tous les autres domaines, a essayer autre chose… de l’interdit à l’extrême. Cette recherche de satisfaction physique sous-entend donc clairement que l’on expérimente l’homosexualité pour « aller plus loin » qu’une pratique classique… qui semblerait donc, leur être à présent indifférente. On compte un certain nombre de ces adeptes… du moins occasionnels chez les artistes par exemple.


Cette population demeure marginale, elle est estimée par certains chercheurs aux alentours de 2 à 5% des homosexuels masculins. La pratique féminine restant bien en deçà de ces estimations.


Pour avancer :


On ne peut apporter de conclusion à cette analyse. On ne peut qu’observer que ce phénomène existe et, de nombreuses considérations sociologiques ou théologiques ont été exposées ailleurs par beaucoup d’auteurs, depuis longtemps et sous toutes les latitudes. Elles ont souvent la particularité de faire autorité uniquement dans le cercle de ceux qui considèrent ces études comme pertinentes. Aucune analyse impartiale n’est encore disponible, probablement aussi parce que tous les éléments chimiques, physiques, sociologiques, génétiques, historiques, ethnologiques et même théologiques ne sont pas disponibles de manière exhaustive et définitive.


On observera cependant que l’homosexualité a été diversement pratiquée dans le temps et selon les régions. Elle a été acceptée et même encouragée dans certaines civilisations [7] avec autant de liberté qu’elle a été condamnée et combattue dans d’autres. On ne peut analyser l’homosexualité sur le seul plan comportemental. De nombreux facteurs interviennent dans son développement ou sa répression. Tous ceux qui se sont sentis pourchassés dans une pratique réprimée, ont vécu des heures sombres lorsque la morale citoyenne ou religieuse les condamnait. Qu’elle soit considérée comme possible, acceptable ou équilibrante à notre époque dans la plupart des pays occidentaux est parfois observé comme la conséquence (ou le résultat) d’une recherche de la « liberté à tout prix ». Il est cependant parfaitement difficile d’examiner sa pertinence sans paraître la juger et il est important que notre approche ne soit ni une répression, ni un encouragement, mais cette analyse objective et fraternelle qui doit régir tous les aspects des relations entre les êtres vivants.


Le cas du Japon :


A une certaine époque reculée du Japon féodal, la relation entre hommes était vue comme la forme d’amour le plus pur. Cela tient sans doute à plusieurs facteurs, dont le fait que la sexualité n’a jamais été ressentie comme un péché dans leur religion [8], mais plutôt en termes de plaisir. Ce n’était pas considéré comme une « orientation sexuelle ».


Dans la société japonaise, très respectueuse et délicate, Le terme de « gay » n’est aujourd’hui pratiquement jamais utilisé dans les discussions des sources anciennes et historiques à cause de la connotation moderne, occidentale, politique du mot et parce que le terme suggère une identité particulière, une de celle que les homosexuels, même dans le Japon moderne, n’identifient donc toujours pas.

L’amour avec le même sexe est donc souvent considéré comme une forme d’art discret.


Mais le monde moderne a considérablement modifié la donne. Malgré une large pratique de l’homosexualité et une certaine liberté de mouvements, surtout chez les jeunes, on identifie une réelle discrimination !


En effet, le Japon moderne traine depuis les années 70, un sombre héritage qui nous paraîtrait étrange en Occident, où ce sont les sensibilités de gauche qui acceptent naturellement l’homosexualité plus que celles de droite. A cette époque, la gauche japonaise tenait assurément un discours violemment homophobe.

Malgré la libéralisation des mœurs et la volte face de la gauche moderne, les japonais ne se sentent pas toujours aussi libres qu’en Europe et on observe qu’ils se marient souvent avec l’autre sexe pour donner le change.


Et en France :


Nous avons trop souvent dans notre pays, l’habitude de réagir sur le sujet de l’homosexualité en regardant notre propre histoire et nos habitudes sociétales. Nous ne devons donc pas avec cet exemple du Japon, oublier que les époques et les civilisations ont largement varié et évolué, parfois très différemment.

Ce sujet sérieux et sensible dans ses conclusions hâtives, ne résiste pas à une approche globale et historique.


Ainsi, analysons quelques chiffres chez nous :


L’association SOS Homophobie. Qui recueille chaque année depuis 18 ans, les témoignages d’agressions envers les LGBT fait état dans son rapport 2018, d’une recrudescence (+50%) des humiliations homophobes ces dernières années.

(https://www.sos-homophobie.org/sites/default/files/rapport_annuel_2018.pdf) Elle précise cependant que cette comptabilisation ne recense que les plaintes reçues au siège de l’Association et non la totalité des manifestations sur le territoire français. Ainsi, elle communique pour l’année 2017, le recensement d’un total de 24 plaintes déposées devant les services de police ou judiciaires.


Les chiffres nationaux recueillis par l’INSEE font eux, état de 1200 plaintes officielles pour agressions physiques, tandis que 170 000 personnes se plaignent d’insultes verbales.

Dans le même temps, l’INHESJ https://inhesj.fr/ (Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice), donne les chiffres de la criminalité en France :

En 2012, on a compté 1 511 000 faits constatés d’atteintes aux biens et 756 000 personnes ont été mises en cause pour des crimes et délits, dont 27 000 violences sexuelles envers les femmes (hors LGBT), chiffres confirmés par l’INSSE

(La baisse globale de la criminalité enregistrée est ainsi en moyenne de 4% sur les 10 dernières années).


Si l’on analyse le rapport entre les agressions « sexuelles » physiques envers les femmes et celles comptabilisées envers les homosexuels, on constate que celles annoncées contre ces derniers est seulement de 4,5% de la totalité des agressions sexuelles physiques en France. Même si les deux chiffres disponibles sont respectivement de 2017 et de 2012. On doit cependant les relativiser au regard des populations de femmes et d’homosexuels.

Sans vouloir minimiser les monstrueuses attaques perpétrées envers les LGBT en général, Il est ainsi important avec ces données, de modérer l’annonce d’une alarmante recrudescence des violences. Celles unanimement présentées par les Associations et les Fédérations de défense des homosexuels en France.


Quelle notion de cellule familiale ?


Une famille est une cellule sociale qui comporte au moins une relation parent-enfant. On peut donc imaginer qu’un parent seul peut être le géniteur ou l’adoptant d’un enfant – C'est-à-dire d’un individu placé durant un certain temps sous son autorité (responsabilité). De cette façon, par exemple, une femme seule ayant une fille constitue une famille.

Ainsi un homme et une femme vivant ensemble, comme pour toutes les combinaisons possibles (homme-homme, femme-femme etc.) constituent une cellule sociale différente de la famille tant qu’ils n’ont pas d’enfant engendrés ou adoptés (cellule sociale de couple). Qu’elle soit une cellule sociale statique ou une cellule-en-future-parentalité. Elle est de toute façon, une association de vie, de moyens et de projet qui peut être traduite par une union contractuelle ou non (mariage, pacs, union libre).

La différence entre la notion de « famille » et celle de la « cellule sociale de couple » est importante pour comprendre les enjeux et les responsabilités de la cellule familiale.


S’il est possible d’imaginer qu’un couple du même sexe peut très bien être capable d’élever un ou plusieurs enfants, on réalise toutefois que ce ou ces enfants (à moins d’être issus d’un précédent contrat parental dissous) doivent forcément être adoptés.


L’adoption en soit est une chance. Il ne faut pas la négliger et la loi l’a progressivement placée sur un pied d’égalité de droits avec les enfants engendrés.


On peut donc aisément imaginer une famille (cellule sociale familiale) dont le parent seul est l’adoptant de l’enfant. Pourtant, les autorités, les médecins et sociologues, comme les travailleurs sociaux et les enseignants ont du mal à laisser l’État légiférer sur la possibilité d’adoption monoparentale (elle demeure l’exception).


La notion standardisée de la cellule familiale, aussi bien dans la tradition judéo-chrétienne que dans la totalité des autres traditions humaines (à de rares exceptions historiques) se compose d’un homme, d’une femme et d’un ou plusieurs enfants.


Sans revenir sur les raisons de cette notion guidée par le choix naturel, on peut évidemment s’interroger sur l’issue d’une cellule autrement constituée, sans pour autant se référer à des principes religieux ou traditionnels qui parfois s’attardent sur des questions relatives au noms de famille ou à la recomposition de diverses cellules familiales éclatées.

Certains placeront en avant la complémentarité de l’homme et de la femme pour expliquer la nécessité de cette seule union ou la possibilité naturelle d’avoir ensemble des enfants – (cependant non raisonnablement contestable par la faculté d’adoption).


On demeure en droit de s’interroger sur le type d’éducation prodigué à un enfant dont les deux parents sont du même sexe, quand on constate que plus de la moitié d’entre eux, statistiquement, adoptent le même schéma de vie, une fois adultes.


Si le phénomène prend cependant, avec la libéralisation des mœurs, une amplitude certaine, la famille homme-femme-enfant reste cependant la règle majoritaire. Les sociologues favorables à cette liberté absolue argueront que le changement de comportement n’influera pas sur le devenir de l’humanité.


Loin de condamner de tels choix de vie, il convient cependant de s’interroger sur l’équilibre psychologique d’un enfant confronté à cette nouvelle architecture relationnelle. De même qu’on imagine mal une enfance sans adolescence, l’empreinte d’un statut inhabituel va modeler chez lui la perception d’une société différente. Psychologiquement, l’enfant qui subit déjà tous les doutes et les questionnements liés à son développement, pourrait s’en trouver perturbé.


La socialisation, l’équilibre psychologique passent par les mêmes règles régissant toute la création. Sont-elles imposées par l’ordre naturel des choses, ou aussi par le bon sens ?


Homosexualité et religion !


Chaque religion considère la question comme un sujet sensible, mais les approches sont parfois très différentes. On observe d’ailleurs de plus en plus des pratiquants assumés de l’homosexualité qui tentent de former des communautés de croyants indépendants quand cela est philosophiquement accepté. Ce sera en tout cas difficilement toléré dans certaines confessions, dont le dogme est ouvertement et définitivement opposé.


Si nous regardons la base des religions chrétiennes fondées sur la Bible, nous ne pouvons ignorer un certain nombre de textes, appelés écritures par les croyants, parce qu’ils transcrivent des idées acceptées comme étant inspirées à des représentants de Dieu.

Jésus-Christ n’a rien enseigné sur l’homosexualité, il n’en a jamais parlé, mais certains de ses disciples, comme Paul en ont débattu ouvertement. Son approche était assez globale, elle parlait de l’inceste ou de la prostitution en arguant que le corps est le temple de Dieu.



Dans l’Épitre aux Corinthiens 6 : 10, il dit : « ne vous y trompez pas, ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs n’hériteront le royaume de Dieu ».


La liste pourrait être allongée à tous les crimes et les délits comptabilisés dans la loi de Dieu, comme dans l’Épitre aux Romains, mais elle exprime clairement le fait que les « efféminés » ne suivent pas le chemin imposé par une règle qui doit nous mener dans un monde de justice spirituelle.


La Bible en français courant de La Société Biblique Française n’a pas peur des mots, elle nomme les efféminés, des « pédérastes » ! Même si le mot vient du grec désignant l’union d’un homme mûr et d’un enfant mâle, c’est un mot dur qui aujourd’hui prononcé par un homophobe serait sans doute sujet à des poursuites judiciaires !


Les lois de Dieu n’ont jamais été les mêmes que celles des hommes, mais les hommes comme les représentants de Dieu se sont longtemps basés sur une image liant le premier homme à la première femme. On peut considérer cet épisode comme une allégorie… mais que serait devenue l’humanité s’il avait donné un autre homme à Adam ?


Tout au long de l’histoire Biblique, ceux qui étaient considérés comme des déviants sexuels ont été condamnés par les auteurs sacrés. L’épisode le plus significatif est la destruction de Sodome et Gomorrhe, des foyers majoritairement contre loi. Cette loi qui disait dans le Lévitique 18 : 22 : « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination ».


Certes les règles de l’ancien testament ont été véritablement dépoussiérées par une nouvelle Alliance (ou Testament), mais on ne peut pas dire que cette nouvelle loi, appelée loi d’amour ait cependant permis ou justifié toutes les formes d’amour possibles. Il y a encore aujourd’hui des pratiques sexuelles extrêmes qui restent universellement considérées comme des déviances, même par les lois des hommes.


Alors le débat se place aussi parfois sur ce terrain : Est-ce que l’homosexualité est une déviance ? Si je devais émettre une opinion personnelle, je la qualifierai simplement de « contre-nature » [9], mais il reste évident que les religions n’ont jamais, ni pris la mesure, ni raisonné selon des concepts sociologiques – ceux qui tentent d’exprimer le pourquoi et le comment des actions humaines. La religion se place sur un autre plan : Une loi de Dieu, écrite et pratiquement immuable. Les hommes s’agitent et s’autorisent toutes les libertés, les deux cadres de vie demeurent incompatibles sur les détails, tout en observant qu’elles sont établies sur les mêmes bases : Créer un fondement nécessaire à la vie en société. La finalité n’est cependant définitivement pas la même !


Peut-on comprendre que les homosexuels croyants sont plus tiraillés par les incohérences de la vie religieuse et de la vie séculière que par leur nature sexuelle ?


Encore une fois, la sociologie propose une approche de compréhension : Cette nature sexuelle est rarement un choix, et dans ce cas ce ne peut être une déviance. Comment assumer une nature féminine dans un corps d’homme ? Il devient de plus en plus évident que la chimie nous joue parfois des tours. Nous devons réussir à comprendre ce qui se passe et nous avons deux choix de départ : Accepter les natures profondes de l’homme et de la femme au regard de notre avancée spirituelle ou libérer un comportement que les hommes apprennent petit à petit à ne plus juger.


Il semble que les deux ne soient pas conciliables pour le moment, le seront-ils un jour ?


Une opinion mormone, fondamentaliste et indépendante :


Que cet article soit publié sur la Base Éditoriale des MFI, sous-entend que cette appréciation soit aussi exprimée. Il est probable que mon avis ne sera pas celui de tous les MFI et que nous nous différencions par des détails.

Si nous observons l’attitude de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, nous sentons que l’Église majoritaire tente, face à la vigueur du phénomène, de montrer une démarche conciliante. Elle a toujours, il faut le reconnaître, montré une grande fraternité envers les membres qui exposaient des problèmes divers. Les dirigeants locaux se devaient d’écouter, de conseiller et d’aider. Les mises au ban toujours possibles, ne se produisaient que face à une opposition flagrante et déterminée.

Certes les lois de l’Église sont précises et leur réfutation produit le même résultat qu’avec toute adversité dans n’importe quel organisme humain, professionnel, associatif, etc.


Je me souviens très précisément d’une anecdote lors de ma mission évangélique de deux ans lorsque j’avais 23 ans. Avec mon condisciple missionnaire, nous avions commencé à enseigner l’évangile à un couple de jeunes hommes. Nous les rencontrions régulièrement et nous évoquions les choses de Dieu avec naturel et simplicité. Nous n’avions pas pris la notion de leur relation personnelle, parce qu’il avait fallu un moment avant d’aborder leur vie de tous les jours. Quand ils nous dirent qu’ils vivaient une relation homosexuelle, nous leur avons demandé comment ils envisageaient l’avenir ?


Ils ne pouvaient tout simplement pas concilier leur état et l’évangile pour la seule raison qu’ils avaient conscience que ces concepts étaient antinomiques. Ils voulaient croire dans le message de l’évangile, mais ils étaient incapables de varier leur orientation sexuelle. Nous les encourageâmes à étudier le sujet, à réfléchir et à prier en leur proposant notre aide la plus fraternelle. Au bout de quelques semaines, ils abandonnèrent l’idée de rejoindre l’Église. J’étais personnellement très affecté par cette situation insensée et nous n’avions tout simplement pas les armes, ni les connaissances pour les aider.


Cette expérience m’a fait découvrir combien le sujet était épineux et je crois que cela a changé ma perception de l’homosexualité. J’ai toujours voulu comprendre et si possible réussir un jour ce qui ne m’avait pas été possible d’enseigner à l’époque.


Je pense qu’il y a probablement encore beaucoup de travail à accomplir et je ne sais pas du tout si nous aurons un jour des explications ?

…Pas seulement de savoir pourquoi certains sont attirés par le même sexe, mais aussi pourquoi certains enfants naissent avec des déformations ou des maladies graves dès leur entrée dans ce monde.


Ce dernier sujet méritera sans doute un autre article car un certain nombre d’explications existent concernant l’égalité des chances. J’ai depuis trouvé certaines réponses et je considère que l’évangile restauré apporte une cohérence que je n’ai découverte nulle par ailleurs – C’est évidemment la raison de ma foi en cette vision.

Les communautés homosexuelles chrétiennes dont nous avons déjà parlé sont importantes dans l’Église mormone, aussi bien d’ailleurs dans les rangs de l’Église majoritaire que chez les fondamentalistes. On en parle peu, mais régulièrement leurs actions sont rapportées dans les médias, surtout aux États-Unis.


Pour le moment, ils veulent aussi bien vivre leur condition que leur foi et comme personne ne peut apporter de réponse claire, il est impossible de statuer.


Notre Église croit en la révélation continue pour la gestion de la communauté des enfants de Dieu et en la révélation personnelle pour guider chaque paroissien dans le droit chemin. J’ai le sentiment que ma révélation personnelle me dit d’écrire ce que je rédige aujourd’hui, mais je n’ai pas de réponse globale, sinon que nous pouvons avoir une opinion sur un comportement, mais que nous ne pouvons absolument pas juger les individus.


Je crois simplement que nous n’avons pas tous les éléments pour comprendre, mais que la raison de l’humanité suit des principes plus sages qu’ils n’y paraissent.

Nous avons besoin d’apprendre à nous aimer et nous accepter avec nos différences – C’est sans doute la première étape… avant de savoir quel est le chemin le plus édifiant vers notre destinée.


…………………………………………………………………………


Frère Germain

Notas :


[1]- Inserm : Institut de la Santé et de la Recherche Médicale


[2]- Ined : Institut National d’Études Démographiques


[3]- ANRS : Association Nationale de Réadaptation Sociale


[4]- LGBT : Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transsexuels


[5]- ORS : Observatoire Régional de Santé


[6]- Notons par exemple le cas de mères abusives ou même « castratrices »


[7]- On ne citera jamais assez la civilisation grecque antique où paraissait parfaitement naturelle la relation physique entre hommes. Les femmes étant reléguées à un simple rôle de procréation.


[8]- Vivant originellement le shintoïsme pur, la religion japonaise a évolué en un syncrétisme appelé « shinbutsu shügö » mêlant bouddhisme et shintoïsme. La grande majorité de la population japonaise y est rattachée, mais la religion dans ce pays est considérée de façon plutôt neutre.


[9]- Le terme « contre-nature » n’est évidemment pas limité à une seule situation, mais finalement à toutes celles qui ne permettent pas la conception.


Témoignage :


Ce modeste travail, fruit de plusieurs années de recherches et de réflexions ne cherche qu’à exprimer une vision personnelle. Il vise aussi à tenter de proposer des points d’appui, afin de modérer mes échanges présents et futurs sur ce sujet sensible.


Données certifiées :


Je n’ai cependant pas travaillé seul dans mon coin. Les données statistiques et les éléments historiques ont été examinés et parfois corrigés par des spécialistes dont je me suis attaché l’avis.

Ce sont des représentants de mouvements de soutien des homosexuels, des sociologues du comportement religieux ou sexuel, des historiens spécialisés dans la sexualité et les religions et les ministres de plusieurs congrégations religieuses. Ce n’est pas leur caution que j’ai souhaité obtenir, c’est pourquoi leurs noms n’apparaissent pas dans cette étude, mais je les remercie infiniment de leur aide.



Novembre 2018


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