AIDE A MOURIR : LES MORMONS FONDAMENTALISTES INDEPENDANTS DE FRANCE SUIVENT LES DÉBATS...
- Frère Germain
- 21 mai
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 6 jours
Ce n'est qu'en suivant très attentivement les débats parlementaires que les MFI de France pourront se prononcer individuellement sur le droit de l'aide à mourir et ce en toute indépendance selon leurs propres et intimes convictions. Le présent post n'est donc qu'une aide à la réflexion individuelle.
En l'état actuel des débats à l’assemblée nationale, le droit serait accordé aux "majeurs, français ou résidents", s’ils sont "atteints d’une affection grave et incurable", qui sont "en phase avancée ou terminale", s’ils sont "dans une souffrance physique ou psychologique constante", et s’ils sont "en capacité de manifester leur volonté de façon libre et éclairée".
Après de longs jours d’âpres discussions, les députés ont donc défini ces cinq conditions qui seraient requises pour qu’un malade puisse prétendre au droit à l’aide à mourir.
Le Gouvernement Bayrou a notamment fait adopter un amendement, calqué sur une définition retenue par la Haute Autorité de santé (HAS), qui caractériserait la « phase avancée » par « l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie".
Pour être éligible, la personne devrait aussi « présenter une souffrance physique ou psychologique constante » qui est « soit réfractaire aux traitements, soit insupportable selon la personne » lorsqu’elle a choisi de ne pas recevoir ou d’arrêter l’un de ces traitements.
Enfin, la dernière condition prévoit que la personne devrait être apte à manifester sa volonté de façon "libre et éclairée".
Après l’adoption de cet article établissant les cinq conditions, les députés ont enchaîné les échanges avec l’examen d’un autre article sur la définition de la procédure de demande d’aide à mourir. Ils ont souhaité préciser que la demande faite par le patient au médecin soit exprimée « par écrit ou par tout autre mode d’expression adapté à ses capacités ».
« Il y a une unanimité dans cet hémicycle des différents groupes qui souhaitent effectivement qu’on puisse mieux formaliser la demande et que cette demande soit écrite. Pour autant, nous savons tous qu’effectivement, il peut y avoir des personnes qui, en raison de leur état de santé, ne sont pas en capacité d’écrire », a déclaré la ministre de la santé, Catherine Vautrin, à l'origine de l'amendement précisant "par tout autre mode d'expression adapté ses capacités".
Le vote à l'assemblée nationale, sur l’ensemble du texte, en première lecture, est prévu le mardi 27 mai 2025 à partir de 16h30. En l’état actuel des articles votés, je suis (Frère Yves), à titre individuel, en pleine conscience et en toute indépendance, favorable à cette aide mise à la disposition des situations les plus dramatiques même si elle ne laisse pas encore suffisamment de place à la liberté de la personne directement concernée par la fin de vie. L'encadrement du projet est encore trop strict. Les délais sont trop longs. L'avis de la personne de confiance doit devenir une obligation. Cette personne de confiance doit pouvoir suppléer aux difficultés d'expression de la personne concernée. Les directives anticipées doivent être davantage opposables. La cause de la mort doit être réputée naturelle. Je suis défavorable au recours à un psychologue et/ou à un psychiatre, qui doivent vraiment rester facultatifs ! Quelle légitimité ont-ils pour participer au droit ou non à mourir de tel(le) ou tel(le) femme ou homme ? Les recours à la justice doivent être accélérés dans tous ses délais. Les voies de recours de droit commun sont bien trop longues. Le référé-liberté est plus adapté. OUI au délit d'entrave ! Que le Sénat assouplisse le dispositif ! Les décrets d'application de la loi doivent être publiés dans les trois mois du vote ! Amen !
Frère Yves 21 mai 2025
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