NOUVELLE PLAIDOIRIE SUR LA LIBERTÉ RELIGIEUSE...
- Frère Germain
- 17 mai
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Dernière mise à jour : 19 mai
Lors d'une récente audience devant le tribunal de police de Genève, un italo-suisse a plaidé que l’ayahuasca n'était pas une drogue mais une décoction amazonienne, un sacrement.
L’homme, membre de l’Union Du Végétal (U.D.V.), une église chrétienne fondée en 1961, a invoqué la liberté religieuse, considérant l’ayahuasca comme un sacrement qui améliore la concentration et provoque un bien-être et non comme une drogue.
Son avocat, Maître Stéphane Grodecki, a plaidé un usage spirituel, sans effet addictif qui ne devrait pas tomber sous le coup de la loi sur les stupéfiants. L'avocat a plaidé l’absence d’intention délictuelle arguant que son client avait rempli les documents douaniers et s’était acquitté de la T.V.A..
Le tribunal de police suisse a, pour sa part, estimé que la mixture constituait une préparation active et donc un stupéfiant au regard de la législation. Le juge a estimé que la liberté de croyance religieuse s’arrête lorsque la santé publique entre en jeu. Nous sommes ici une nouvelle fois en présence d'une absence d'immunité canonique en faveur des fidèles, l'ordre public étant, à nouveau, retenu comme moyen de jugement. Nous rappelons que l'immunité canonique ne peut être décidée que si le droit pénal, l'ordre public social, ne sont pas mis en cause.
L'homme a été condamné à 40 jours-amende avec sursis et le tribunal a ordonné la destruction des substances saisies. Le condamné a fait appel. A suivre...
Frère Yves 17 mai 2025
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