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Confrontations et Lumières

Marcus Tullius Cicéron disait : « Nos esprits possèdent par nature le désir insatiable de connaître la vérité »



La Divinisation de l’homme


Concevoir que l’homme peut devenir Dieu se rapporte à croire en sa divinisation, or, cette notion est perçue fondamentalement de façon très différente par les chrétiens.

Le seul fait de l’aborder repousse les Mormons qui en ont fait leur fondement, dans une sphère d’incompréhension des écritures. C’est en fait tout le contraire qui se produit : Les écritures sont une lumière, la révélation continue est une inspiration éternelle, tandis que la prière est un bâtisseur de vérité. Sur ces fondations, l’évangile est plus fort, plus clair, plus complet et répond aux questions essentielles :


D’où venons nous, où sommes nous, et où allons nous !


Le sujet de la divinisation de l’homme est indissociable de ces trois questions. Si nous ne pouvons y répondre, nous continuerons à poursuivre notre quête dans les ténèbres, un peu comme si nous donnions une limite à l’échiquier sur lequel nous évoluons. L’important est que l’ensemble de ces réponses nous permettent de nous situer une bonne fois pour toute dans la création. On dit que la vérité est universelle et que personne n’en détient l’intégralité, ce qui revient à penser que certaines de ses parcelles se nichent dans les réflexions des hommes et que l’on va en trouver un peu partout. En trouver deux ou trois nous suffira parfois, mais l’ensemble produira la vision claire que nous réclamons et qui reconstruit le puzzle, qui nous guide enfin sur le bon chemin.


Certaines de ces vérités apparaissent parfois. Même noyées dans une soupe d’incompréhension, elles nous rassurent :

Concile de Nicée, 325 Après JC

Commentaires d’introduction :

« En quelque sorte, l'humanité de Jésus a été divinisée, prélude de notre propre divinisation. Cette remarque est d'ailleurs un des fondements de la théologie des Pères de l'Église ».

  • Références : home.nordnet.fr/caparisot/html/nicee.html

Un des ces pères de l’Église ( Irénée de Lyon – 130-202 ) a tenté de donner des explications sur l’incorruptibilité et la divinisation de l’homme, mais elle revient souvent à rendre celui-ci héritier de Dieu et à l’accepter comme un fils, mais jamais comme celui qui pourrait devenir Dieu à son tour. Dans ses très longues études, il explique avec beaucoup de détails les différents royaumes qui nous attendent : « le verbe viendra assigner à tous une demeure appropriée ». Mais tout ce qu’il promet aux justes, c’est la communion ! Et paradoxe, la jouissance de la lumière !

Pour les Mormons au contraire, nous sommes issus de la lumière (qui est l’intelligence) et Dieu organise chacune de ses parcelles en entités séparées qui à leur tour poursuivront l’œuvre immortelle de la création et perpétueront la connaissance. Devenir Dieu est ainsi, non pas une récompense, mais les prémices d’une tâche immense et incompréhensible à l’intérieur de la probation mortelle. La véritable signification du « sans commencement, ni fin » !


La Polygamie


On a trop souvent tendance à aborder la question de la polygamie à la lumière de la civilisation Européenne. Il nous faut ouvrir notre esprit et notre cœur à l’histoire de l’homme et savoir appréhender des façons différentes de concevoir la vie. En d’autres mots, cesser d’être un « colonisateur » qui veut imposer sa seule façon de voir, uniquement construite autour d’une civilisation progressive : Au Japon, le blanc est la couleur des funérailles !


La Torah autorise la polygamie explicitement. Elle a été officiellement interdite pour les Juifs Ashkénazes au XIe siècle par Rabbenu Gershom, l'un des pères de cette tradition rabbinique. L’interdiction a fini par être adoptée en 1955 par la plus grande majorité des Juifs Séfarades.


Montesquieu expliqua que l'Empereur romain Valentinien II avait autorisé, par un édit, les sujets de l'Empire à se marier avec plusieurs femmes. Ce n'est qu'au Moyen Âge qu'elle sera définitivement interdite dans le monde Catholique par la constitution de Grégoire XIII en 1585 et ce, même si la Bible ne l'interdit pas formellement. (Samuel 12 : 8 et Rois 11 : 3)


Dans l'islam, la polygamie est autorisée à certaines conditions avec des restrictions : Le paiement des dots, l'obligation de subvenir au besoin des épouses et des enfants. Il est autorisé un maximum de 4 épouses simultanément. Le prophète Mahomet était polygame avec 13 épouses.


L'hindouisme (ou différentes cultures et religions-philosophies cohabitent) n'interdit pas la polygamie, sans pour autant dévaloriser la monogamie (elle est fêtée dans le Rāmāyana) ; rien n'est imposé selon le Kâmasûtra.

Ainsi, dans le Mahâbhârata, Krishna épouse Roukmini-Lakshmi, la fille du roi des Vidarbha, et s'installe ensuite dans une vie fastueuse avec ses 16 000 femmes et ses 80 000 enfants. La polygamie est possible chez les Brahmanes (savoir sacré) et encouragée chez les Kshatriya (rois ou défenseurs actifs des Brahmanes, des vaches, des créatures et des valeurs védiques).


L’Église Catholique est toujours restée discrète sur ce sujet. Il pose un réel problème en Afrique où les autochtones, par tradition considèrent la polygamie comme un fondement de leur culture. Si bien que l’Église ne s’interdit pas, même aujourd’hui de baptiser un homme polygame, quitte à l’enseigner par la suite. Elle reconnaît implicitement son existence, voire son autorisation divine dans la citation suivante :


« La polygamie selon Saint Thomas (suppl.9.65.a.1) ne détruit absolument pas la fin du mariage, car il est possible qu’un homme avec plusieurs femmes puisse les protéger et assurer l'éducation de ses enfants.

Et par conséquent, comme de nombreux théologiens, nous supposons qu’à partir du déluge, Dieu a permis aux Patriarches et à d’autres, Juifs ou Gentils d'avoir plus d’une femme. Mais la polygamie blesse cruellement l’union parfaite du mariage ; elle dégrade l'homme par la sensualité et expose la femme aux misères de la jalousie et de la négligence ; cela met en danger le bien-être des enfants et, ainsi peut être justement stigmatisée comme contraire à la loi de la nature ».

  • Un dictionnaire catholique - par William E Addis et Thomas Arnold, MA - Révisé avec des ajouts par TB Scannell, DD 9e édition, 1916 - London Virtue Company Limited – p.550

Les Mormons, en vrais chrétiens, respectueux de la vie, d’une moralité puissante et parmi toutes les congrégations humaines, de celles qui se fondent le plus sur la famille… les Mormons n’auraient ainsi pas de raisons de croire en la polygamie si elle demeure pour les autres, considérée comme destructrice de générations.

Elle porte un autre nom : le mariage plural éternel !

Personne d’autre parmi les hommes ne marrie les êtres pour l’éternité !

Ce mariage là est totalement lié à la divinisation. Chaque chose se met à sa place afin de prétendre répondre aux trois principales questions.


La Préexistence


Origène comme Platon affirmèrent que les âmes existaient avant d’être unies aux corps, et cette théorie fait l'objet du premier des 15 anathèmes émis par Suvodos Evdnuovsa de Constantinople en 543 (voir Hefele-Leclercq II 1191.seq).

Cela étant dit, nous constatons qu’au moins trois théories distinctes sur l'origine de l'âme ont eu cours dans l'Église Catholique

  • Un dictionnaire catholique - par William E Addis et Thomas Arnold, MA - Révisé avec des ajouts par TB Scannell, DD 9e édition, 1916 - London Virtue Company Limited – p.783


Pour les Catholiques aujourd’hui, seul Jésus-Christ a vécu une période de préexistence en la présence du Père (l’âme est créée par Dieu au moment de la conception) – Voir : Catholiques et Protestants, théologiens du Christ au XXè siècle, par Michel Deneken et Elisabeth Parmentier, 2009 Mame-Desclée. Pourtant, des réformateurs (Contre-Réforme Catholique au XXIè siècle) énoncent aussi la possibilité de la préexistence de Marie (La Sainte Vierge)

  • Référence:

http://crc-resurrection.org/toute-notre-doctrine/renaissance-catholique/theologie-mariale/la-preexistence-de-lame-de-la-vierge-marie/


Certains théologiens tentent ainsi d’apporter une explication à la notion de préexistence en lui donnant une définition particulière :


« En aucun cas il ne faut ici comprendre que l'âme puisse avoir aucune sorte d'existence avant la conception. Le terme "préexistence" est particulièrement paradoxal. Il signifie avant tout le fait que l'âme est créée à partir du néant ».


Ils réfléchissent pourtant à la préexistence possible des élus : « Avant la vie terrestre, l'âme des élus se trouve dans l'état qu’on peut nommer la préexistence. L'âme étant l’essence de la conscience de notre existence en Christ comme membre de son corps, n’est point éternelle, puisqu’elle est le résultat de l’alliance de l’esprit à la matière à la création du premier homme (Gen. 2: 7) ; ce n’est qu’en Christ qu’elle obtient l’existence éternelle et qu’elle retourne à sa gloire première. Ce paradoxe se comprend mieux quand nous considérons que le temps n’existe point dans l’éternité et qu’une fois traversé le voile, nous nous retrouvons au début comme à la fin des temps ».

  • Référence : La préexistence des élus par Jean Leduc

http://levigilant.com/documents/prexistence.htm


Toutefois, la théorie de la préexistence dans l’Église Catholique (incarnation) a bien été définitivement précisée lors de la condamnation du théologien Origène par le Concile de Constantinople en 543. Ce dogme est rejeté et nous condamne à ne pouvoir répondre à la question : d’où venons nous ?


Conclusion


Pour les Mormons, le parcours humain est exaltant. En résumé, il procède de l’agencement de l’intelligence… inné de l’univers. Le créateur organise les entités intelligentes à partir de la lumière (et non du néant, ce qui n’aurait aucun sens) qui deviennent les esprits de la préexistence. Il leur donne l’occasion d’agir concrètement et de progresser par eux-mêmes en leur attribuant la capacité de réaliser des actions dans la chair et surtout d’expérimenter les sensations de bonheur et de douleur. Leur choix de vie accompli, ils deviennent héritiers des innombrables mondes issus de l’expansion de l’Univers. Les plus justes d’entre eux recevant la capacité de poursuivre le processus.


Expliqué ainsi à la lumière de toutes les vérités et des écrits inspirés, la position divine devient bien plus simple et plus accessible que ne l’ont laissé entendre des siècles de conjectures, d’interprétations et de théories.

Frère Germain

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